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[d’après l’oeuvre de M. l’abbé PLOTON]
Le bourg de DUNIERES s’est développé dans une vallée riante, à l’ombre d’une ancienne citadelle gauloise.
A l’époque gallo-romaine, cette forteresse assurait la sécurité des chemins sur une route commerciale qui allait du port rhodanien de Saint-Pierre-de-Boeuf aux ports de la vallée de la Loire.
Plus tard fut construit un château fort, que le pape Alexandre III plaça en 1164 sous la dépendance de l’évêque du Puy, comte du Velay.
Au XIIIe siècle, l’alliance des Retourtour et de la Roue donna à DUNIERES sa véritable identité, son blason et ses armoiries. Le plus célèbre, et pourtant le moins recommandable des Seigneurs de DUNIERES, reste Gaspard d’Espinchal (1619-1686) dont les innombrables facéties alimentèrent jadis les récits des veillées.
Jusqu’au XVIe siècle, les habitants vivaient exclusivement des produits et revenus du sol. La rubanerie introduite vers 1600 sera florissante durant deux siècles puis c’est le moulinage de la soie (première fabrique en 1718) qui fit de DUNIERES la capitale de la soie dans le Velay.
Vint ensuite l’installation des usines de tissage : 1903-1910. La Dunière, avec sa puissance motrice, constitue une richesse que les propriétaires riverains n’ont pas manqué d’exploiter ; son cours était alors ponctué de fabriques (moulins et scieries).
A la fois cause et conséquence de cette activité industrielle les voies de communication se développèrent rapidement : amélioration et extension du réseau routier vers les grands centres de Saint-Etienne et d’Annonay, percement de la ligne de chemin de fer FIRMINY-ANNONAY inaugurée en 1885 et ouverture de la ligne CFD (1902). DUNIERES méritait bien alors le titre de "reine de la montagne" que lui avait décerné le poète patois de nos plateaux du Velay, l’Abbé MEILLER.
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[d’après l’oeuvre de M. l’Abbé PLOTON]
La Tour : Du vieux château de Joyeuse subsistent les soubassements d’une vieille tour, ainsi que la tour qui domine encore le plateau. Construite au XIVe siècle, cette dernière garde fière allure après la restauration qui lui a restitué ses créneaux écroulés. Aujourd’hui, ce bâtiment est la propriété d’une famille Dunièroise. Dans la maison des Sœurs de Saint-Joseph, qui occupe l’emplacement du château de la Roue, subsiste une majestueuse cheminée de la salle d’honneur de l’ancien château.
L’église : Le plus beau vestige reste l’église romane, classée monument historique. Un important prieuré avait été fondé au XIIe siècle sous la dépendance de l’abbaye bénédictine de la Chaise-Dieu. L’Eglise, de style roman-poitevin, a été construite par les moines. Elle est unique en VELAY par ses trois nefs d’égale hauteur et ses piliers à colonnes en forme de trèfles à quatre feuilles reposant sur une base cruciforme. Les chapiteaux sont décorés de feuillage ou de têtes barbares. Le portail est remarquable par ses colonnes torsadées et ses chapiteaux qui symbolisent le péché et le remords. La mise en valeur de l’église romane s’est concrétisée par le récent aménagement de la rue de l’église avec la réfection d’anciennes et belles maisons de pierre et la construction bien intégrée d’un immeuble collectif. Trottoirs spacieux, élargissement de la chaussée, place de la Mairie remodelée et aérée, conduisent les pas du visiteur vers ce beau vestige du passé.
Au XIXe siècle, DUNIERES a compensé par le développement de son activité industrielle et commerciale, le lustre perdu. De son ancienne Baronnie. Au fil des siècles, DUNIERES s’est façonnée la physionomie originale et attrayante d’une commune à la fois agricole et industrielle. Le tissu économique local a toujours été très diversifié : banche textile, mécanique, bois et plastique. Aujourd’hui, DUNIERES conserve sa vitalité et manifeste son dynamisme par une activité adaptée aux conjonctures de demain, pour rester digne d’un passé glorieux.